Depuis le Musée des Beaux- Arts, à Recoleta, jusqu´au Musée Quinquela Martín à La Boca, les interventions artistiques de l´italien Michelangelo Pistoletto, qui fera partie de BIENALSUR 2019, seront visibles dans plusieurs quartiers de la ville.
L´artiste italien Michelangelo Pistoletto (Biella, 1933), est l´un des principaux représentants de l´ Arte Povera (l´art pauvre). Il a visité Buenos Aires, fin octobre, afin de parcourir les espaces qui composeront le Circuit Pistoletto, l´une des plus remarquables propositions du programme de BIENALSUR 2019.
Au mois de juin, lors de l´inauguration de la biennale, Pistoletto va déployer une série d´interventions artistiques qui établiront un dialogue avec la ville, dans un itinéraire allant du Musée National des Beaux-Arts (MNBA), dans l´avenue Libertador 1473 ; en passant par le Muntref siège de l´ancien Hôtel des Immigrants, sur l´avenue Antártida Argentina, jusqu´au quartier de La Boca. Il y aura là des activités spécialement destinées au public local, en partenariat avec le Musée Benito Quinquela Martín.
Les travaux de Pistoletto parcourent le genre happening, l´action et la mise en scène. L´artiste les crée avec des matériaux de toute sorte, dont un bon nombre provient de la vie quotidienne, comme des vêtements, de vieux journaux, du bois, du carton, ainsi qu´en utilisant, de manière répétée et philosophique, des miroirs.
Pendant la même période et jusqu´au mois d´octobre, Pistoletto interviendra la salle permanente du Muntref, ancien Hôtel des Immigrants, avec le concept de conservation caractéristique de la collection de cette salle-là. La salle 1 du Centre d´Art Contemporain sera entièrement consacrée à son œuvre, qui va dépasser les limites du bâtiment pour atteindre les jardins attenants au musée.
Dans le cadre de la BIENALSUR, l´italien va travailler autour de concepts inclus dans ses travaux comme Le troisième paradis, la Citta dell’arte et la démopraxie, liés à l´importance du rôle de l´art pour une « transformation sociale responsable et comme un élément de connexion, de communication et d´activation de la société”, suivant ses mots lors de sa conférence gratuite dans le Rectorat de l´Untref, pendant de sa visite à l´Argentine.
“Dans l´Arte Povera, le mot pauvre ne veut pas dire sans argent mais essentiel, c´est à dire en rapport direct avec la terre, avec la phénoménologie de l´existence”, avait-il dit lors de son dialogue avec Diana Wechsler, directrice artistique de la biennale et avec le conservateur brésilien Marcello Dantas, devant une salle pleine de public intéressé.